vendredi 3 janvier 2014

CCCM 3: La Désolation de Smaug

 En cette période de fête, que demander de plus qu'un petit retour en Terre du Milieu? Tu veux découvrir ce monde merveilleux inventé par Tolkien, petit visiteur? Pas de problème! Prépare ton sac de voyage, oublie ta boussole chez toi et en route pour rencontrer Smaug le Magnifique et sa Désolation! Notre troisième CCCM risque d'être mouvementé et très dépaysant!




Le pourquoi d'Oly... 

  Bon, je l'avoue: je suis une vendue. Etant une fan inconditionnelle de l'univers de Tolkien, j'ai bien du mal à résister à l'envie de hurler mon amour pour la Terre du Milieu sur tous les toits. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir un sens critique, quand même pas... même si je trépigne déjà d'impatience pour avoir la suite (vivement fin 2014!).

  Alors, que dire sur cette Désolation de Smaug? Un petit résumé pour commencer? D'accord.


  Dans ce deuxième opus du Hobbit, nous retrouvons ce cher Bilbo Baggins plus motivé que jamais à arracher Erebor aux vilaines griffes bien taillées de ce farceur Smaug, dragon de son état. Bilbo n'a pas une vie façile: pourchassé avec ses camarades Nains par Azog le Profanateur, stressé par un ours gigantesque et ensorcelé par une forêt malade aux habitants fort peu amicaux, notre charmant héros mérite bien des vacances. Seulement ce n'est pas encore au programme, la compagnie Thorin Ecu-de-Chêne a encore bien du chemin à parcourir pour atteindre Erebor et bien des personnages à rencontrer. Qu'il s'agisse d'éleveurs de souris, de révolutionnaire père de famille ou encore de roi Elfe très porté sur la bouteille. 


  Bien que le titre du film soit à la base "The Hobbit", pour cette suite, un titre comme "La dure vie bien farfelue de Thorin Ecu-de-Chêne et sa clique" aurait sans doute était bien plus approprié. Ce n'est certes pas pour me déplaire mais j'avais parfois envie de demander à Peter Jackson: "Mais enfin, qu'avez-vous fait de notre charmant Bilbo? Rendez-le nous, kidnappeur!". En effet, le film avait plus un aspect "Nain" qu'un aspect "Hobbit". Bien que toujours présent physiquement, Bilbo avait bien moins d'importance dans ce second volet et il fut décidé en Haut-Lieu que cette fois, les Nains lui passeraient devant - déjà qu'il est plus petit qu'eux! -. Enfin, Bilbo est quand même là pour sauver plusieurs fois la mise aux caractériels tailleurs de pierres précieuses. Le cerveau (naïf) n'est jamais loin des muscles.


  Que dire ensuite? Comme prévu, certains aspects du livre ont été modifiés pour que les 2h (et plusieurs longues minutes) tiennent en halène le spectateur, ce qui est normal. Je ne parlerais pas de la venue miraculeuse de Tauriel au risque de commencer ici un débat qui n'a pas lieu d'être. 
J'ajouterais juste dans ce superbe paragraphe coloré que Peter Jackson a clairement repris son rôle de "Conteur Démoniaque" en prenant un tournant bien sombre pour ce second volet. Oubliez les chansons, les danses, les situations comiques où un Hobbit doit sauver son repas, ici la guerre approche et les personnages sont tourmentés. Du "Oh mon Elfe! Je deviens schizophrène!" au "Non, Zola a tord et la folie n'est pas héréditaire!" nous avons plusieurs fois l'impression d'assister à des séances chez le psychiatre (ce dont plusieurs personnages auraient bien besoin, non?) dans les moments calmes tandis que nos chers héros se prennent pour des candidats au prochains JO de la Terre du Milieu pour l'autre moitié du film (ils doivent avoir de sacrées jambes!). 


  Pour ce qui est du reste à souligner avec un beau stylo rose ce sont - encore une fois - les décors, mixant paysages réels et ordinateur, le film est une vraie merveille pour les yeux. La salle où se terre Smaug, en particulier (oui, je suis une fille vénale, désolée).


  En parlant de Smaug, justement. Lui aussi est un ravissement pour le regard. Les amoureux des Dragons seront presque heureux de se faire dévorer par une créature aussi magnifique et, petit plus des versions VO, si on ferme les yeux alors qu'il parle, on peut reconnaître certaines intonations de notre cher Sherlock adoré (référence à l'acteur Benedict Cumberbatch qui joue le rôle de Sherlock Holmes dans la série de BBC et la voix de Smaug). Sherlock/John & Smaug/Bilbo le duo gagnant! Particulièrement quand le Hobbit se doit de manipuler une créature de feu qui fait au moins un millions de fois sa petite taille!


En bref: "Au-delà des montagnes embrumées, ma passion "tolkédienne" est restée. Dans l'aube bleutée je veux aller, en quête de la suite, attendue et espérée!"
Le moins: la fin... la fin... la fin... sadiques!
Le plus: le rythme du film. On passe de scènes rapides où la mort est à tes trousses aux scènes de calme, ça repose les yeux et les méninges sans pour autant choquer. 

Le pourquoi de Séri...

  Qui dit nouvelle année dit nouvelles et bonnes résolutions. Et quoi de mieux pour tenir cet engagement qu’un petit détour par la Terre du Milieu, chez nos fiers et gais lurons, les biens nommés nains des Montagnes Bleues, ralliés sous la bannière de Thorin Ecu-de-Chêne, descendant de Durin, fils de Thráin et petit-fils de Thrór. 


  Nous retrouvons donc nos jeunes amis dans le nouvel opus de Peter Jackson, deuxième volet de la saga The Hobbit, intitulé La Désolation de Smaug. Et bien que le titre n’augure rien de bon, je voulais m’arrêter sur les moments « positifs » du film dans le sens où le feu destructeur du dragon n’a pas détruit tout souffle de rébellion et d’allégresse en Terre du Milieu. Une bande d’irréductibles farceurs et « gaffeurs » si il en est arpentent joyeusement les terres désolées avec une verve et un comique de geste toujours intacts. 
C’est pourquoi je me propose de vous donner une sélection de meilleures scènes potentiellement comiques. Je vous laisse seuls juges et j’attends tous vos commentaires, vos réactions et vos propositions pour compléter ma liste. Alors à vos claviers, chers lecteurs, addictes en devenir ou cinéphiles perdus!

  Voici venir la liste (et rassurez-vous elle ne sera pas aussi longue que le contrat signé par Bilbon , enfin je l’espère...) des moments cocasses et des répliques « cultes » du film. Si elles ne restent pas dans les annales du cinéma, nous les conserveront bien au chaud dans nos archives. Ne craignez-rien.

  Et pour introduire cette liste, j’appelle la scène de « shelly poney ». Inséré entre une scène de dégustation de miel chez un Changeur de Peau peu chaleureux et une chevauchée endiablée, nous assistons à un véritable remake d’une pub pour Petit Poney ou encore mieux une des scènes de ces séries pour enfant, où l’on peut admirer de magnifiques équidés galopant avec panache dans une prairie verdoyante. En arrière-plan, un soleil bas qui se lève sur les collines et une légère brume pour créer une ambiance féerique, un véritable rêve. Ne me dites rien : il y avait des substances hallucinogènes dans le petit déjeuner servi par leur hôte, cet ours mal-léché ? Des champignons peut-être ou bien des plantes? En gros il voulait se venger parce qu’ils lui ont claqué la porte au museau et qu’ils se sont vautrés dans la paille fraîche. Et tac, voilà ce qu’il en coûte de dormir sans invitation dans le lit de papa ours. Cette fois pas de boucles blondes pour s’en tirer.


  Le second moment comique du film serait la scène du tonneau-mario. Bombur devient une tornade naine. Ses armes : un tonneau percé transformé en armure, et pour seule défense une vieille épée chapardée à un Orque qui désormais ne la réclamera plus. La descente de la Rivière Enchantée devient une vraie partie de plaisir. Tour gratuit sur la compagnie Bilbon & Fûts, en prime décapitation, éviscération et trépanation de quelques Orques encombrant, exercice à l’art du jonglage avec un équipement donné en fin de partie, combat avec les elfes et voltige. Que demande le peuple! Et tout cela dans un superbe décor. Et lorsque Bombur arrive c’est l’apothéose. Je tourne sur moi-même, je trucide et je roule sur la berge avant de retomber comme par magie dans un tonneau tout neuf. Rien que ça !!! Loufoque et comique à souhait !!!


  Et pendant ce temps, par une matinée ensoleillée, sur les crêtes des Monts Brumeux, un vieil homme, tout de gris vêtu fait sa randonnée. Aidé de son bâton de pèlerin, il gravit non sans mal les chemins escarpés et les crevasse pour atteindre une paroi à la roche noire : la dernière demeure des Neufs, autrefois seigneurs des hommes, aujourd’hui ossements gisant dans l’ombre. Mais il n’est pas drôle de marcher seul dans la montagne. Quoi de mieux pour se sentir moins seul que d’appeler à la rescousse le farfelu, le déjanté Radagast. A deux, l’ascension sera plus drôle, non ? A l’instar de la scène « Shelly poney », la scène « La Rando du Magicien » est tout aussi surprenante. Une séquence d’action puis une séquence à la limite du documentaire, digne de TV5 Monde, et ensuite rebelotte une scène de baston. Attention, nous avons signé pour une aventure, pas pour une randonnée pédestre en compagnie d’un magicien.


  En aussi peu de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous voilà déjà sur les berges de Bourg-le-lac, également connue sous le nom d’Esgaroth, village de pêcheurs et d’humbles commerçants construit sur pilotis, situé sur le Long Lac. A sa tête, le bourgmestre, un homme gras et avide de pouvoir, à l’abri dans sa demeure cossue et surplombant la ville. Il n’attend qu’une chose : voir Barde le batelier, figure de la résistance et de la générosité, être tué ou du moins quittant sa ville. Lorsque Thorin et ses compagnons lui propose de partager avec le village les trésors de la montagne s’il leur offre son aide, ce pleutre, ce vilain s’illustre par sa bêtise et sa vanité. Jugeant que le peuple l’aimera d’avantage (enfin autant dire l’aimera tout court) si il accepte, il s’empresse d’acquiescer. Mais ce qui est drôle dans cette scène c’est le comique de situation. Nous avons le bourgmestre, bien stable sur les hautes marches de sa maison et en contre-bas, Thorin, Barde et les habitants de Bourg. Un temps. Un regard jeté à son conseillé, petit homme vêtu de noir et qui tel un serpent de faufile partout (il ne vous rappelle pas quelqu’un, un certain Grima?). Bref, après un laps de réflexion ou du moins une pause pour y faire croire, il déclare avec grandiloquence : « Et bien dans ce cas, je dirais ... (Roulements de tambours) .... un très grand ... bienvenue, bienvenue à vous ... ». Non mais je rêve, comment arrivent-ils à gober ce piètre jeu d’acteur, comment ? A croire que le comique vient aussi du ridicule de la majorité de l’assemblée.


  Et je clos cette liste, que j’avais annoncé courte mais qui sous l’élan créatif s’est un peu étendue. J’ai beaucoup apprécié ce nouvel opus car Peter Jackson a su mêler tonalité dramatique et désir de reconquête avec une touche de fantaisie, un comique simple, à prendre au premier degré. Nos amis les nains insufflent un vent de gaité et de fraicheur à une atmosphère mortifère, où les hommes ne rient plus. Mais c’était sans compter la bonne humeur que l’on connait aux Hobbits sans oublier une fine équipe de farceurs, dignement représentée par Kili, Bombur ou encore Ori, la tête toujours dans les nuages et la mine songeuse. 


Bonus: En parlant de poney, justement... certains aventuriers ont visiblement bien du mal face aux situations extrêmes!


1 commentaire:

  1. Tiens l'article a été posté le jour de l'anniversaire de Tolkien (Il doit passer le reste de sa vie à Valinor :o) Oh oui j'attend la suite avec impatience ! Comment vont-ils traiter le peu de page qu'il reste et aussi l'évolution des personnages x) J'aurais aimé franchement qu'il développe un peu plus Beorn, il a quand même un rôle plus important ! Et aussi le passage où ils sont perdu dans Mirkwood où je préfère nettement l'atmosphère du livre. Le film est géant malgré des défauts il faut l'avouer même si c'est dur quand on est fan. Certes la séquence de la bataille dans les tonneaux est amusante mais la façon dont c'est filmé, en go prod, je crois, c'est hyper dégueulasse. La scène où Legolas saigne du nez en mode "nobody can make me bleed my own blood" puis il se transforme en Lucky Luke avec son cheval qui pop par magie. Le passage où les nains essayent d'échapper à Smaug en sautant partout et Thorin qui fait du surf est inutile je trouve xD Mais bon ... Et, oh ! "roi Elfe très porté sur la bouteille." damn u !!

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